LES CIMETIÈRES. - CHAPELLE D'ALEXANDRE, CRYPTE DES ÉVÊQUES, ENCLOS DES MARTYRS
-- Hors des murs de la ville,,à l'Est comme 'à l'Ouest, de vastes nécropoles chrétiennes se groupaient autour de deux sanctuaires. A l'Ouest, c' est' la chapelle de l'évêque Alexandre. Fouillée en i94o après de longues années d'interruption, elle a désormais son 'aspect primitif Alexandre la fit construire au 1V' , siècle pour y déposer les évêques, ses prédécesseurs, et pour y reposer lui-même après sa mort_ Sa tombe, ornée d'une mosaïque, a été retrouvée, dans une chapelle, à l'Ouest. A l'Est, neuf sarcophages, placés sur une sorte d'estrade, renfermaient les' corps des évêques. Ils avaient d'abord été inhumes' dans une crypte' souterraine, véritable chapelle de catacombes; avec sa voûte en stuc et son lucernaire. On 1'a retrouvée dans un angle de l'église, mais elle avait été dévastée dans le passé. Elle n'en demeure pas moins un vestige chrétien remontant sans doute au début du III' siècle et aux premiers temps de la Communauté chrétienne de Tipasa. Des inscriptions en vers, tracées sur mosaïques, dont plusieurs cantiques rimés, décoraient le sol de l'église elle-même. En' contrebas s'étendait un enclos strictement fermé par un mur en pierres de taille. On y accédait par un porche, commun avec l'égliseA droite, en descendant quelques marches, on trouvait, sous un portique, six tables funéraires ou mensae de martyrs dont seuls subsistent trois noms : Rogatus, Vitalis et Maxima. A gauche, on a découvert l'épitaphe de Victorinus, martyrisé, le dimanche; 8 mai, vers 2 heures de l'après-midi, d'une année de la fin du III° siècle, et, auprès, une double épitaphe du prêtre Amantius qui repose, dit le texte. .'auprès des martyrs. Tout concourt à prouver que cet enclos, contemporain sans doute de 'la crypte des évêques, était réservé à des martyrs de la foi chrétienne et date, par conséquent, d'avant Constantin et la fin des persécutions. Église et nécropole de, Sainte Salsa -------- Sur la colline dé l'Est a été' découverte, en 1891, l'église construite sur le tombeau de Sainte Salsa. D'abord, petite chapelle au IV" siècle, elle est devenue, au Ve et au VI siècle, un vaste édifice religieux à trois nefs, avec des tribunes latérales. Un sarcophage païen en marbre "renfermait, dans le chœur, 'le corps de, la sainte et, au-dessous, on a retrouvé l'épitaphe païenne, encore en place, de Fabia Salsa, aïeule, sans doute, de la fillette martyrisée. Des mosaïques, malheureusement détruites, entouraient le pieux monument. En 1932,furent dégagées, à leur tour, les -centaines de tombes qui, au cours des siècles, avaient étroitement encerclé l'église -, ces sarcophages en pierre, primitivement ornés de mosaïques à sujets et à inscriptions, sont, dans leur rudesse dépouillée, d'une austérité et d'une grandeur impressionnantes. Quelques épitaphes nous apprennent que les défunts qui dorment là leur dernier sommeil étaient venus parfois de très loin d'Afrique, d'Italie et même d'Asie Mineure. Au milieu d'eux, une chambre d'agapes conserve intacts ses murs percés de fenêtres, sa table en maçonnerie érigée sur un sarcophage inviolé, sa porte surmontée d'une inscription grecque symbolique : " Ichtris ". Des-tombes de types divers dévalent jusqu'à la falaise qui surplombe la mer, d'autres chapelles funéraires se dressent à peu de distance. Ce cimetière, d'ailleurs, n'est pas, entièrement dégagé.
 
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